Sulfure est une expédition théâtrale sur les traces de la sorcière. Comment la machine judiciaire s’y prenait-elle pour fabriquer les coupables d’un crime imaginaire ? Comment la « dangereuse criminelle » née sous la plume d’intellectuels du XVe siècle est-elle devenue l’héroïne sensuelle fantasmée par l’historien Jules Michelet, puis la guérisseuse 2.0 qui vous tire les cartes online ? Sulfure explore un symbole qui a su défendre sa place dans nos imaginaires – interagissant sans cesse avec le réel, pour le meilleur et pour le pire.
Sulfure, c’est aussi une quinzaine de femmes de 27 à 72 ans qui jonglent avec des textes historiques, des chants polyphoniques et une parole contemporaine. Ni victimes ni coupables, multiples, elles incarnent les figures féminines puissantes que nous avons besoin de voir sur scène.
« L’art, comme la magie, consiste à manipuler les symboles, les mots ou les images pour produire des changements dans la conscience. En fait, jeter un sort, c’est simplement dire, manipuler les mots, pour changer la conscience des gens. » Alan Moore
« On s’est penchées sur le passé, mais qu’est-ce qu’on fait de l’avenir ? Est-ce que l’humanité peut apprendre, comme s’il y avait un fil rouge dans notre histoire collective, comme si les fragments mis bout à bout avaient un sens ? On est ensemble ici et maintenant alors on va bien se faire sentir qu’on n’est pas sur netflix. Bienvenue à bord, le voyage a commencé et les conditions psychomagiques sont clémentes. » Extrait