"Vivons heureux avant la fin du monde" est un projet pluridisciplinaire alliant danse et musique. Il cherche à traduire le comportement paradoxal et contradictoire des êtres humains en se basant sur une recherche neuroscientifique menée sur un “bug” qui aurait son emprise sur l’humanité. Plus précisément, ce spectacle a pour but de mettre en scène notre incapacité universelle d’agir de manière constante en accord avec nos convictions et d'exposer ce qui, peut-être, nous mènerait vers la catastrophe.
Cette pièce s’inspire notamment de l’ouvrage de Sébastien Bohler "Le Bug Humain" qui explique le fonctionnement ainsi que les comportements humains trouvant leurs sources dans la partie du cerveau qui veut “plus de tout et tout de suite”. Bohler base sa théorie sur le “striatum”, une partie profonde du cerveau, comme étant l'essence de nos problèmes.
Pourrions-nous peut-être aller à la rencontre de ce “striatum” ? Celui qui est impliqué dans nos mouvements involontaires, nos appétits, et le phénomène d'addiction. Celui qui participe au système nerveux qui fonctionne, lui-même, à la dopamine, l'hormone de la satisfaction, du plaisir immédiat. Nous pourrions tracer l’absurdité de nos actions et aller à la recherche de ce que nous ressentons dans nos moments de résilience et les moments où nous perdons le contrôle. Que se passe-t-il lorsque nous agissons à l’inverse de nos convictions ? Comment donner un corps, un son à la force de ce paradoxe ? À la dissonance de tous ces états et processus internes ? Est-ce qu'on pourrait pousser au devant de la scène ce manque de congruence, si intriguant et dérangeant ?
"Notre cerveau est en réalité une bombe à retardement. Il est animé de forces contraires qu’il n’arrive pas à concilier" Le Bug Humain, Sébastien Bohler